Écriture inclusive


Publié le 23 novembre 2021

Reflexion

Mes réflexions autour des genres et l’impact sur ce projet.

Lecture 3 min

Histoire

Je ne me suis jamais posé de questions sur mon genre.
J’ai eu la chance de ne pas avoir été guidé sur comment je devais être ou ne pas être quand j’étais enfant ou même adolescent.
J’ai pu exprimer ma sensibilité sans barrière.

La seule barrière sur l’expression de genre qui s’est présentée, ce fut au lycée.
Dans cette période de ma vie, j’aimais uniquement les vêtements noirs, je cherchais à me définir par mon style vestimentaire. J’étais plutôt solitaire et mélancolique, mais c’est dans cette partie de ma vie que j’étais le plus créatif.
J’ai appris par la violence des paroles de mon oncle que les garçons ne devaient pas mettre de vernis sur les ongles. Et comme à leurs habitudes, à ce moment, personne de ma famille ne m’a soutenu.
J’ai compris à cet instant que j’avais fait quelque chose de mal. J’avais bravé, sans le savoir, un interdit.
Une fois dans le monde professionnel j’ai fait ce que je savais faire de mieux, je me suis accolé aux normes sociales en vigueur.

Il y a 6 ans, j’ai pu commencer à déconstruire tous ces murs que j’avais construits, j’ai dans un premier temps fait sauter l’uniforme de travail.
Ensuite j’ai découvert l’impact néfaste des normes et stéréotypes de genre sur la société.

Et aujourd’hui, quand j’ai commencé ce projet d’écriture, je me suis demandé comment j’aurais voulu me définir.
Et la première réponse que j’ai eue, c’est que le genre masculin, par l’impact néfaste qu’il porte sur la société, me fait honte. J’ai honte de ce groupe social et j’aurais aimé ne pas y appartenir.

J’ai commencé par définir mon personnage comme non binaire et ensuite je me suis demandé de l’intérêt que pouvait avoir de connaître le genre d’un personnage dans une histoire.
Je vois l’intérêt de le décrire physiquement, son visage, sa tenue, même pourquoi pas la longueur de ses cheveux, mais à aucun moment je ne pense aux organes génitaux qu’il peut avoir.
Et je n’ai donc pas pu répondre à cette question.

C’est ainsi que je me suis lancé comme défi de ne pas préciser le genre d’aucun de mes personnages.

Puis j’ai fait des recherches sur comment, techniquement, faire pour écrire de cette façon, comment contourner les règles d’une langue profondément axée sur la binarité des genres.

Voici donc le résultat de mes recherches.

Solution

Reformulation

Dans un premier temps, l’objectif est de favoriser la reformulation via des mots et formules épicènes ou englobantes.

Un mot épicène est un mot désignant un être animé et qui n’est pas marqué du point de vue du sexe. Il peut être employé au masculin et au féminin sans variation de forme.

Exemples de mots épicènes :
alter ego, animal, âme, créature, être, parent, personne, individu, sujet, adulte, bénévole, collègue élèvent, enfant, gosse, malade, nomade, partenaire

Exemples de formules englobantes :
L’équipe, les personnes, la clientèle, la concurrence, la direction, l’effectif, le personnel, la communauté, la foule, tout le monde

Ensuite, s’il n’existe pas d’épicène ou de forme englobante, il suffit de détailler par l’usage des 2 genres.

Exemples d’écritures détaillées :
les développeurs et développeuses, les intégrateurs et intégratrices, les consultants et consultantes

Abréviation inclusive

Si l’écriture détaillée est trop lourde, le point médian peut permettre de réduire les formulations.
Elle fonctionne ainsi :

<racine du mot> <suffixe masculin> · <suffixe féminin> · <marque du pluriel>

Exemples d’abréviations inclusives :
les analystes enjoués, les élèves bienveillants

Mots mixtes

En dernier recours, il est possible d’utiliser des adjectifs, articles et pronoms qui regroupent les 2 genres en un.
Certains sont plus utilisés que d’autres, le pronom mixte iel est communément utilisé et accepté.

Exemples de mots mixtes :
toustes, celleux

Sources

 

Articles :

 

Liste de termes épicènes ou neutres :

 

Liste de prénom neutre :