Publié le 12 septembre 2020
De l’idée à la pratique
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Comme toutes les causes qui me sont cher, notamment celle qui ne sont pas commune, et pas très accepté par la société, il y a parfois un besoin d’adhérer à un mouvement, un groupe, pour se sentir moins seul, compris par d’autres. Et puis pour pouvoir partager au monde ce qui fait parti de nous à cet instant, pour essayer d’inspirer ou juste rassurer certaines personnes, qui comme nous, ont été dans le doute, les inquiétudes, les questions. Parce c’est comme ça, que les choses peuvent évoluer, les gens être accepté, et les jugements laissé de coté.
Childfree c’est le mouvement, la bannière de ceux qui ont décidé de ne pas avoir d’enfant, même si je ne m’y retrouve pas entièrement parce que personnellement les enfants en soi ne me dérangent pas dans une relation, j’ai fait le choix de ne pas en concevoir, et aujourd’hui je suis allé jusqu’à la stérilisation volontaire pour marquer d’un fer rouge, que ce choix me définirait et serais définitif.
C’est important de le préciser parce que dans ce cadre là ça a une grande importance et influence sur la difficulté des démarches. Je suis un homme blanc cis-genre, hétéro, de 30 ans qui n’a jamais eu d’enfant.
Sur le pourquoi je ne veux pas d’enfant j’ai fait un témoignage sur le site childfree.fr : https://childfree.fr/un-homme-qui-ne-veut-pas-denfant/
C’est là tout l’objectif de cette article, expliquer toutes les démarches par laquelle je suis passé.
Ça été sûrement le plus difficile pour moi, ce qui a pris le plus de temps, accepter que je puisse ne pas vouloir d’enfant.
Et ça n’a pas été simple, parce que ma première compagne, avec qui j’ai été pendant 7 ans, voulais des enfants.
A cette époque, je savais que ça n’était clairement pas ma priorité, mais je n’arrivais pas assumer mes choix.
J’ai essayé de freiné des 4 fers, j’ai fini même par céder, mais nous n’avons pas réussi, et je pense qu’une des raisons, c’est que je n’étais clairement pas motivé par ça, mon corps lui même rejeter cette idée.
Après cette rupture, j’ai beaucoup réfléchi sur ce que ça signifiait pour moi, sur les causes et conséquences, puis j’ai eu le courage d’assumé cette idée, et après avoir rencontré et partagé la vie de personnes qui avait des enfants, j’ai pu « valider » cette idée. Je ne veux pas concevoir d’enfant.
Un an plus tard, je fais le pas d’en parler à mon médecin généraliste, et même s’elle avait l’air très gentille, je pense qu’inconsciemment elle faisait parti des rouages de cette société qui n’accepte pas cette idée.
Elle m’a clairement dit que je ne trouverais aucun urologue qui accepterais de faire cette opération dans ce contexte (jeune sans enfant).
Par chance en traînant sur twitter je suis tombé sur une personne qui m’a conseillé une urologue.
Et bingo, je suis allé la voir, elle a eu aucune réticence, on a juste eu une longue discussion sur l’évolution de la société, sur le fait que c’était un mouvement assez nouveau, que les médecins ne sont pas encore préparé à ça, et qu’elle se questionne sur le fait que ce soit les personnes les plus consciente et réfléchi qui décide ne ne plus faire d’enfant.
Mais cette charge n’est pas la mienne, et mon choix était décidé, le premier compte à rebours était lancé, 4 mois avant de réflexion obligatoire avant de pouvoir faire l’opération.
Puis dans tout les cas, étant une opération qui deviens plus populaire sans que les médecins soient préparé à ça, les délais était assez long, mais heureusement l’urologue allait avoir un nouveau bloc pour pouvoir faire plus d’opération.
Mais avant ça, je devais passer par une étape qui ne m’enchantais pas beaucoup, uniquement là pour rassurer l’urologue.
J’ai du prendre rendez-vous au CECOS de lyon, pour faire auto-conservation de sperme, dans le cas improbable où un jour je changerais d’avis.
Apparemment il conseille ça à cause de quelques personnes qui ont changé d’avis sans avoir fait cette étape de conservation.
Ça ne m’enchantait pas du tout d’être contraint à faire ça mais j’était clairement prêt à tout pour avoir ma stérilisation.
Les premiers rendez-vous était avec un psy du CECOS, autant j’avais une bonne appréciation des psys, vu que j’avais fait une thérapie qui s’était très bien passé, mais par contre dans ce contexte là ça été une horreur.
Les 2 rendez-vous avec lui ont été très pénible, j’ai décidé d’argumenter, mais la meilleur idée aurait été sûrement de le laisser parler.
Le psy étant clairement là pour essayer de me faire changer d’avis, quitte à utiliser tous les arguments possibles, et clairement aucun n’était valable.
Avec un bon ton paternaliste, il est passé par la tentative de culpabilisation à toutes les sauces (une futur copine qui veux des enfants, la personne qui devrait faire une PMA, la société qui doit continuer à exister, la difficultés pour certains d’avoir des enfants, etc…).
Ça été assez difficile pour moi, je me suis défendu comme je pouvais, mais j’ai compris que c’était surtout leurs armes de défense pour être sûr que je veuille faire ces démarches.
2 rendez vous de psy, un spermogramme pour vérifier que je suis fertile, un chèque de 70 €, puis 3 rendez-vous de prélèvement de sperme plus tard (avec chaque fois 3 jours d’abstinence, le prélèvement était vraiment pas agréable, mieux vaut être prévenu), c’était fait. J’ai été tellement soulagé que cette étape soit terminé. Plus qu’à attendre d’avoir la date de la libération.
Quelques mois avant le secrétariat de l’urologue m’indique une date pour l’opération, et 2 mois avant le jour J, je reçois un courrier de l’hôpital pour me confirmer le rendez-vous avec quelques documents, des informations à propos de la préparation, avec un rendez-vous avec anesthésiste une semaine avant.
Le jour du rendez-vous avec l’anesthésiste on m’indique que l’opération se fera sous anesthésie générale.
Le jour de l’opération, finalement l’opération sera fait sous anesthésie locale étant donné que la transfusion d’anti-douleur suffisait largement.
C’était ma première opération, je découvrait, le personnel hospitalier fût adorable, tout c’est très bien passé, aucun douleur, juste pas mal stressé par le fait d’être opéré, ce qui me semble légitime.
Une fois terminé, j’apprend sur le compte rendu que l’opération aura duré juste 17 minutes, puis quelques heures plus tard, le temps de digéré le réveil tôt à jeun et les anti-douleurs, une amie viens me chercher pour me ramener chez moi.
La première après-midi a été un peu stressante, un des coté saignais beaucoup, mais au final c’était parce que je bougeait trop, et une fois posé sans bouger pendant quelques heures, la cicatrisation à pu commencer, et plus de problème de sang.
De plus je n’avais aucune douleur, juste un peu de gène à certains moment.
Cette étape n’est pas encore d’actualité, vu que je suis censé attendre 2 mois environ pour aller faire le spermogramme pour valider ma stérilité, je mettrais à jour l’article quand ça sera fait.
Maintenant que c’est fait, je sens un poids immense se détacher de mes épaules, je n’aurais plus à m’inquiéter de ça. Et tout ce temps, cette énergie et cette responsabilité pourras être utilisé sur d’autres projets, qui pour moi, auront plus de sens.
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